Qu’on fait les hommes de ce cadeau?
Nous venons de vivre ce moment extraordinaire de l’ascension avec peut-être un petit sentiment de regret en pensant qu’il eut été tellement mieux de garder près de nous Jésus, sur terre. Bien sûr, c’est un rêve d’enfant et je me souviens d’avoir fait ce rêve ! Mais comment aurait-il pu être tout à tous en restant sur la terre, géographiquement localisé ?
Il fallait qu’il parte préparer notre place auprès de Dieu, auprès de son père, et nous envoyer l’Esprit Saint. Mais voilà qu’avant de retourner vers son Père, il nous enseigne comment nous devons vivre pour être fidèles à ses commandements. Et en lisant St Jean, nous sommes étonnés par deux choses tout à fait remarquables ; Jésus s’exprime sous forme de prière à son père nous enseignant ainsi comment nous exprimer nous-même envers notre créateur, mais aussi en nous indiquant l’immense cadeau qui nous est fait ! Nous sommes totalement intégrés par Jésus dans l’intimité de cette trinité sainte du Père, du Fils, du Saint Esprit. Jésus nous montre que par sa mort et sa résurrection nous avons été faits fils adoptifs de Dieu.
Qu’ont fait les hommes de ce cadeau ? Que faisons-nous chacun de cette grâce immense de l’adoption ? Que faisons-nous de ce message d’amour que Jean ne cesse de nous rappeler ? Que faisons-nous de cette parole de Jésus : « Père j’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. … Ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. » (Jn 17,6)
Cette Eglise qu’il nous a laissée, n’a sûrement pas toujours donné l’exemple de l’unité, mais au contraire celui de la division, des schismes et des combats en son nom ! Alors à l’approche de la Pentecôte, à l’approche de ce moment où le Seigneur nous a envoyé l’Esprit Saint, laissons-nous envahir par lui, supplions-le de faire de nous des artisans de paix, d’unité, des messagers de l’amour qui à l’image de celui du Seigneur pour nous est don total. Essayons de vivre le cœur à cœur avec Jésus, c’est source de grâce et de vrai bonheur.
Vincent Redier, diacre