Ce Temps du Carême est tout indiqué pour que nous resserrions nos liens avec l’Église.

La barque de l’Église, comme autrefois l’arche de Noé, accueille toutes celles et tous ceux qui ont traversé les eaux baptismales. L’Église est le signe de l’Alliance nouvelle et éternelle, le lieu de réconciliation de l’homme avec son Créateur, le témoin sur cette terre du Règne de Dieu tout proche. Elle accueille tous les pécheurs, en leur annonçant que le pardon est donné et la perfection possible.

Aimons l’Église en ses racines : son mystère de conversion, cette nouveauté radicale qui va de la foi d’Abraham et d’Isaac, et de la foi de Moïse et d’Élie, jusqu’à la foi de chacun de nous, avec cette mystérieuse continuité entre la montagne sainte, le Temple de Jérusalem, le Corps du Christ, et l’Église.

Aimons l’Église en son déploiement : cette Histoire de l’Église que nous connaissons souvent si mal, la réduisant aux péripéties de la Chrétienté ou aux antagonismes stériles entre progressistes et traditionalistes – alors que la véritable Histoire de l’Église est faite de celle des saints et des saintes, connus ou inconnus, qui à leur tour, à la suite des apôtres, auront mystérieusement gravi le mont de la Transfiguration.

Aimons l’Église en son terme, de la même façon que nous aimons notre Dame la Vierge Marie, c’est-à-dire en contemplant en elle, déjà réalisé, le dessein que Dieu a formé de sauver l’humanité.

Aimons l’Église pour mieux participer à sa construction puisque cette grâce nous est offerte, à nous, simples serviteurs ; puisque Dieu a voulu, dans sa folie plus sage que les hommes, avoir besoin de chacune et de chacun de nous, et nous confier sa Parole vivante.

 

  1. Bertrand Bousquet