L’évangile de ce deuxième dimanche de carême nous invite à méditer la transfiguration du Seigneur.  Cet événement a lieu devant les apôtres pour les confirmer dans leur foi et les préparer à surmonter le scandale de la croix. La souffrance que connaîtra le Seigneur sur la croix, sera couronnée par la résurrection glorieuse. C’est cette gloire de la résurrection qui est annoncée par la transfiguration. Déjà, Dieu le Père nous prescrit d’écouter et d’avoir foi en son Fils parce qu’il est l’accomplissement de la Loi et les prophètes. Ecouter, c’est adhérer à la parole, la mettre en pratique, faire confiance au Seigneur… Nous avons, à cet effet, beaucoup d’exemples dans les Ecritures : grâce à la foi, Abraham est béni et déclaré juste.

Ce vieillard, malgré l’âge avancé de sa femme Sara, croit à la descendance promise par Dieu. Quand il s’agit d’obéir à Dieu, sacrifier l’unique enfant chéri, Abraham s’exécute. En éprouvant la foi d’Abraham, et Abraham, en obéissant à Dieu, Dieu lui dit : tu es un homme de foi, ta confiance en moi est sûre, tu es un homme juste. Tu es un homme qui craint Dieu. Garde-toi de l’impiété, je te comblerai de bénédictions. Tu as voulu m’offrir ton unique fils, moi, je multiplierai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel.

Rappelons-nous que notre Seigneur Jésus, lui aussi, a reconnu la grande foi de la femme cananéenne. En effet, quand il lui a tenu des propos quasi insultants disant : je n’ai été envoyé que pour sauver les brebis perdues d’Israël, pas les païens ; d’ailleurs, « il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens », la femme a répondu : oui les petits chiens mangent quand même les miettes. Jésus reprend : Ô ! Femme, ta foi est grande. Que tout se passe pour toi selon ta foi (Mt 15, 21). Jésus met à l’épreuve pour révéler à la femme sa grande foi et pour lui accorder sa grande miséricorde. Dieu nous met à l’épreuve pour instruire, pour encourager à garder la foi et d’accorder sa grâce. Qu’il nous dispose à contempler son Fils, à l’écouter pour participer à la gloire de la Résurrection.

Père David Dacko Atchenemou