Quelle espérance pour le croyant, quelle énigme pour l’érudit, quel mystère pour l’incroyant !
La parole c’est le Verbe de Dieu, le serment c’est la promesse de Dieu, et la promesse de Dieu s’accomplit dans le verbe qui s’est fait chair et a habité parmi nous. En jésus tout est accompli.
Voilà le cœur de notre foi.
Moïse, parlant de Dieu aux Hébreux dit « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur » C’est concis, c’est simple. Cette parole peut nous paraître lointaine, comme déconnectée de notre réalité quotidienne et nous risquons de l’écouter distraitement, comme trop souvent entendue, quelque peu ancienne, voire périmée. Or cette parole n’est pas de l’ordre du temporel, elle est intemporelle, c’est-à-dire à la fois d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Elle est donc à la fois fondamentale et fondatrice.
Jésus répondant à la question du scribe reprend ainsi les mots de Moïse en ajoutant : « Il n’y en a pas d’autre que lui … et tu l’aimeras de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Jésus complète ce premier commandement par celui qui lui est semblable : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». A l’unicité de Dieu proclamée par Moïse, il faut donc ajouter l’unicité de l’amour de Dieu présent en tous, qui se décline par l’amour des uns envers les autres. Nous, Chrétiens d’aujourd’hui, oserons nous dire comme le scribe : « Fort bien Maître, tu as dit vrai » ?
Car reconnaître Jésus comme Maître et Seigneur, c’est aussi le reconnaître comme « grand prêtre avec un sacerdoce qui ne passe pas ». Il y a là un écho à l’intemporalité citée plus haut mais plutôt dans le sens d’éternité. Capable de « sauver d’une manière définitive », nous comprenons le sacrifice du Christ pour le rachat des péchés comme un acte unique, accompli pour l’humanité dans les siècles des siècles.
Et nous ici réunis nous en célébrons le mémorial. Mémorial de l’offrande, du sacrifice, de la mort et de la Résurrection. Résurrection, mort de la mort, salut définitif établi par le sacerdoce éternel. C’est notre Foi, souvent fragile, et parfois attaquée dans nos relations professionnelles, amicales, et même familiales. Mais lui, Dieu notre Père reste fidèle. Redisons dans nos cœurs la Prière de Jésus.
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. (Jn17,21).
Frédéric de Maack, diacre